Sans mot dire.
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1.
Métronome.
conflits
d’intérêts qui ne sont ni les nôtres ni humain
bouleversements
climatiques renversés dans la seconde
ou
pas
abus
des castes dirigeantes et ecclésiastes
épouvante
de leur silence et de leur choix.
2.
Fabrique.
elle
récite à voix haute comme si elle parlait toute seule
comme
si tout se passait derrière moi.
comme
il ne reste plus grand-chose de nos rêves
que
l’abrupt souvenir et son mâle de tête.
3.
Croche.
la
taule, l’ennui, la tôle, l’usine
l’absence
de
fenêtre, de repos et de soleil. Mourir
mourir
au
soleil entre le fouet et les chants imaginez
imaginez
maintenant
4.
Hamlet.
je
ah
me
ahrg
meu
ha
re.
X.
1. Territoire.
C’est
un peu plus long que l’éternité
C’est
une longue nuit, longue et verbalisée.
C’est
l’éternité qui s’installe, l’éternité qui se débat.
La
longue anticipation de son propre néant.
La
lente approximation de sa propre fin.
Le
cadavre tétanisé des dieux, leur lente dissolution.
Et
c’est dans ma nature d’en posséder tout le mâle
Chaque
minute et chaque travers et de me retrouver
En
face la mer un peu plus loin.
2.
Cathédrale.
Juxtaposition
exacte.
De
ce que l’histoire à fortifié.
L’émancipation
de sa propre fin. Je répète
L’émancipation
de sa propre faim.
L’exquise
controverse en sa chair révélée.
Bien
autrement la contradiction de soi.
C’est
un peu plus de courage, un peu plus
De
poésie.
3.
Morse.
Plastique
irréprochable et désincarnée
Autre
calcul de la pierre
L’exacte
obsession des formes
Privilège
monstrueux de l’ennui
Long
silence sculpté sur des kilomètres
L’ombre
sculptée par la foudre
Réflexe
nocturne
Culte
intact de la proie
Un
parfum d’éternité
Dans
la retenue des astres
Que
l’amer égal
Esthétique
animale
Simple
inquiétude
Entre
désenchantement et hallucination.
III.
1.
Arabesque.
obéissant
tel un ange sa propre chute
je me retourne
parfois comme si de rien n’était
je suis.
2.
Asymétrie.
complices
des ruines et de l’oubli
pour nous
distraire
de la faim
comme de l’ennui.
3.
Capsule.
face
à l’amer
suffit
ses lèvres
à
temps de luxe.
4.
Percolateur.
Tout
est prévu
Sauf
le mauvais temps
Et
ce n’est pas là une surprise.
5.
Anabase.
J’ai
fait la part des choses
Et
il n’y a rien
De
plus étrange ni de plus humain.
6.
Métamorphose.
Je
me dois d’être
Meilleur
que ça. Plus humain
Ou
moins rêveur.
7.
Scanne.
Tant
va la cruche à l’eau
Que
j’ai fini par ne plus boire
Plus
que des bières.
8.
Légende.
de
ce monde mais presque.
pathétique
mais presque.
ou
l’irréparable nature.
9.
Repère.
J’ai
toujours gardé quelque chose
D’une
vierge et ce
Depuis
mes premiers maux.
10.
Poutre.
Je
finis difficilement une partie du ciel
Je
mange très seule j’ai très mal à dormir
Je
bois de trop.
IV.
1.
Sans titre.
Je
pourrai écrire
Des
poèmes dont la facilité dépasse
La
fiction et la gratuité
le
naturel.
2.
Ehze.
Homo
Sapiens
Et
poète par-dessus
Le
marché.
3.
Métempsychose.
que
me laisses tu
sinon
le cœur
gros
et
les
mains vides.
4.
La particule de dieu.
Je
suis là
Où
le ciel finit
Avec
les calanques
Tout
à mon Ezhe.
5.
Noctambule.
à
côté de toi
telle
une exquise controverse
notre
chair se révèle
dans
son exacte juxtaposition.
6.
Tournesol.
Cadavre
éternel et tétanisé.
Effraction
du mâle d’autrui.
L’empreinte
et la susceptibilité.
Exaspération
du mâle d’autrui.
7.
Antagonisme.
l’amour
m’aura appris qu’être seul
comporte
autant de danger que de dégoût
qu’il
n’y a rien
de
véritable, de nécessaire, ou d’éternel.
8.
Bleu.
du
parallélépipède de ses secrets à la nudité des angles
de
la quadrature de son squelette au funiculaire de son chantage
et
l’horizon qui s’effondre
à
l’inverse du moindre tremblement.
V.
1.
Caraïbes.
Si
ce n’est un je
Mais
qu’une question
Et
que la question
Saborde
son salut
Est
dans déboire.
2.
Atlas.
D’une
outrageante lucidité
j’expire
la
vertical du tragique
la
nature abrégée et colossale
de
naître au monde la chute, l’éloquence et la foi.
3.
Contrebasse.
Marcel
Proust
Quand
il n’écrit pas est
Très
difficile à lire. Aussi le jazz
Quand
il n’est pas joué
Est
inaudible.
4.
Récidive.
Hitchcock
vend des voitures et Malraux ne fume plus.
Les
uns dans un paradis organisé et d’absinthe rectifiée.
Burroughs
dans un Nirvana électrique, saturé et crucifié.
Et
moi et moi et moi, tatouée de tous ces rêves maoris
Toute
une nuit écrasée de symboles, de mystères et de secrets.
5.
j’écris
j’écris j’écris j’écris j’écris j’écris j’écris j’écris
j’écris
j’écris j’écris j’écris j’écris j’écris j’écris j’écris
j’écris
j’écris j’écris j’écris j’écris j’écris j’écris j’écris
j’écris
j’écris j’écris j’écris j’écris j’écris j’écris j’écris
j’écris
j’écris j’écris j’écris j’écris j’écris j’écris j’écris
6.
Hollandais.
je te
mènerai en bateau on ira
de travers
on ne s'occupera plus
de nos défauts on ne croira plus
de nos défauts on ne croira plus
en rien on
évitera les mauvais
rêves et on
finira bien
par s'aimer.
7.
Cirque.
Buffon
de ces dames je suis
Un
homme
Ridicule,
égoïste et à
La
vilénie intacte
L’exacte
satisfaction du mâle d’autrui.
XY.
1.
Déboire.
j’ai pas le
téléphone
j’ai pas le
permis
j’ai pas la
télé
j’ai pas à
bouffer
j’ai pas
envie de dormir
et il n’y a
pas de souci.
2. Pantin.
je suis las
aussi las que dégoûté.
il fut un temps où j’étais plus
jeune
et mieux rasé. maintenant
j’ai un chat, je peins
je me branle,
et ça me réchauffe
et ça me réconforte.
3.
Cour.
sois
honnête
tu
finirais par te mentir
tais
toi
il
n'y a pas de bonne réponse
sois
droit
tu
te ferais souvent enculer
garde
les yeux ouverts
tu
finirais par te perdre
ferme
les yeux
tu
finirais pas te pendre
et
montre moi
le
goût qu'a la mer.
Ehze. Koe.
Superbe. Proprement incisif et plusieurs images édifiantes : il est bon de te lire.
RépondreSupprimerJ'allais dire la même chose
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